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Thomas Fournil et l'ensemble Idrîsî

Par Yves Grollemund • biographies des artistes • Lundi 22/04/2019 • 0 commentaires • Version imprimable

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Idrîsî ensemble explore les liens entre Est et Ouest, œuvres anciennes et contemporaines, traditions orales et écrites et s’intéresse aux nouvelles manières de chanter la musique médiévale occitane en trouvant des formules, des principes d’intonation et d’ornementation dans le chant Vieux Romain et dans les pratiques orales Méditerranéennes.

Pour ce concert, l’ensemble Idrîsî souhaite redonner vie aux poèmes des dames de la culture troubadour (les trobairitz) dont la musique est presque entièrement perdue. L'approche conventionnelle de ces répertoires est souvent problématique : modes rythmiques, mélodies figées, tempéraments modernes et surtout déclamation et ornementation mortes !

L’emprunt des mélodies entre troubadours était très commun. C’est pourquoi Idrîsî ensemble utilise des mélodies troubadour (parfois choisies par les trobairitz elles-mêmes) et des commandes de compositeurs contemporains pour donner vie aux poèmes de ces dames. Leurs textes sont des témoignages précieux sur les politiques, romances, et coutumes de leur temps et nous offrent une vision plus complète du rôle joué par les hommes et les femmes dans la création de l’héritage Méditerranéen et de la culture Européenne. Idrîsî ensemble explore également le répertoire Carnatique Indien.

Thomas Fournil (direction artistique, composition, arrangement, vielle à roue )Après des études au conservatoire de Corse Henri Tomasi, il a poursuivi en Angleterre ses études musicales à la Guildhall de Londres. Il prépare actuellement un doctorat en composition médiéviste et spectrale avec James Weeks, Julian Anderson, Marcel Pérès et Nye Parry. Il est persuadé de l’importance des répertoires Grecs et Corses pour l’interprétation de la musique européenne médiévale et du chant grégorien aujourd’hui. Ses travaux de recherches l’amènent à associer des principes de cosmologie,  calligraphie, géométrie, et musique médiéviste avec une pratique de composition contemporaine, révélant la richesse de notre héritage moderne

 

Noémie Ducimetière  (voix, oud, guitare ) artiste atypique, elle démontre une aisance dans tous les répertoires en tant que compositrice, instrumentiste et chanteuse. Après avoir tourné internationalement entre 2008 et 2015 au sein du groupe ‘Gentle Mystics’, elle a élargi son horizon avec Idrîsî ensemble et à travers la composition pour le cinéma. Son travail pour le documentaire ‘Another News Story’ l’a influencée à débuter le Oud et les modes de musique arabes. Cette année, son nouveau groupe allie rock électronique, musique de l'Est et chants monodiques à l'aide de synthétiseurs, percussions diverses, techniques de chant traditionnel et oud électrique.

 

Harry Buckoke  (vielle) a étudié au China Conservatory, à la University of Cambridge et a reçu un master en Esthétiques de New York University. En tant que joueur de vielle et de violoncelle, Harry maintien un agenda varié en collaborant avec Kontrapunkt, New York Theatre Workshop, Vincas Grybas Festival, Latitude Festival, Wilderness Festival, St George’s Hanover Square, Cadogan Hall, Stroud Green Festival et Birmingham Opera Company. Harry co-dirige l’ensemble Lux Musicae, qui à joué au Brighton Early Music Festival, Beverly Early Music Festival, Utrecht Fringe et à travers l’Irelande. Il a créé The Kennings Project, qui explore de nouvelles manières de déclamer la poésie narrative, et a reçu le RSC et Marlow Society’s Other Prize pour son travail d’écrivain.

 

Nilufar Habibian  (qanun) a étudié la musique classique Européenne et Iranienne au conservatoire de Tehran, ainsi que le qanun sous la supervision de Maliheh Sa’idi. Elle a reçu le premier prix de solo qanun au Student Music Festival en 1996 et à l’International Fajr Music Festival en 1996 et 1997. Elle a ensuite étudié la littérature Française à Tehran, puis la musique Perse avec Grand Maestro Mohammad Reza Lotfi et Majid Derakhshani. Ses études de composition à la Guildhall School of Music & Drama de Londres lui ont permis de collaborer avec de nombreux ensembles tels que Plus Minus, Exaudi et Idrîsî.
Le qanun (ou kanun) est une cithare sur table très répandue dans le monde arabe (à ne pas confondre avec le santour), qui permet d’utiliser des quarts de tons d’une manière flexible grâce à un système de leviers. Il nous donne donc accès à l’ornementation subtile du bassin Méditerranéen.

 


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