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Le précédent concert du duo clavecin – guitare Polycordes au Musée Fesch rendait hommage à Jacques Tessarech, guitariste ajaccien. Les deux musiciennes présentaient alors un programme retraçant l’évolution de l’écriture pour instruments à cordes pincées du 16ème siècle à Tessarech. Les œuvres de ce compositeur sont peu éditées et restent redoutables techniquement voire semblent injouables parfois : le portrait que l’on peut voir au Musée Fesch apporte un élément de réponse quand on voit la taille de sa main. Peut-être avait-il développé une technique très personnelle. Le duo Polycordes avait créé de resplendissantes adaptations à 2 instruments de certaines de ses pièces notamment la Tarentelle sur des airs italiens.
Cette Tarentelle est le point de départ de ce second programme dans lequel le duo illustre la manière dont les compositeurs, de Tessarech à nos jours, se sont inspirés des danses populaires pour en faire des transcriptions qui pour certaines sont devenues des chefs d’œuvre de la musique classique. Les transcriptions pour guitare et clavecin proposées par les musiciennes de ces œuvres initialement conçues pour d’autres instruments leur confèrent une palette de timbres et de couleurs inattendus tout en restant dans la prolongation de cette tradition.
Lors de ce concert, 5 tableaux représentants des guitaristes ou joueurs de cistres de la collection du Musée Fesch seront projetés et commentés.
Programme concert guitare clavecin « après Tessarech »
El patio, prélude Carlos Guastavin
Tarentelle sur des motifs populaires italiens Jacques Tessarech
Valse Francis Poulenc
Milonga de Junio Màximo et Milonga tirée de « Cinco Oliverianas » Màximo Diego Pujol
Capriccio arabe Francisco Tarrega
Pièce en forme de Habanera Maurice Ravel
Danses roumaines de Bartok (1 Joc cu Bâtà, 2 Brâul, 3 Pe loc, 4 Buciumeana,5 Poargà româneascà, 6 Màruntel)
Invierno porteno Astor Piazzolla
Verano portero Astor Piazzolla
Arrangements duo Polycordes
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Musiques de fêtes
Le partenariat Palais Fesch – Musée des beaux-arts et Clavecin en Corse a permis de proposer cette année aux nombreux auditeurs un parcours culturel original en lien avec la collection du musée dans des instrumentations très différentes: « Italie - France : influences croisées » (flûte archiluth et clavecin), « De Bonaparte à Napoléon » (clavecin et pianoforte de 1828) , « Musiques féminines ; histoire d’une tradition »( chant corse et musique des trobairitz, vièle, viole, kanun, flûte et clavecin) et pour clore ce semestre, le prochain concert célèbrera les « Musiques de Fêtes » (quatuor violon flûte, viole de gambe archiluth et clavecin) ce dimanche 2 juin.
Inspiré des tableaux de Gaetano Gigante du Musée Fesch, l’ensemble Salamandre a conçu pour ce concert « Musiques de fêtes » un programme varié et coloré. Musique et danse ont toujours vécu un « mariage éternel », avec ses splendeurs et parfois ses disputes comme l’a décrit avec humour Molière dans le Bourgeois gentilhomme. Ces expressions artistiques ont poursuivi leur cheminement, parfois individuellement, mais chaque région, chaque pays, chaque époque a toujours recherché l’alliance.
Ce programme instrumental puise dans l’époque baroque des visions différentes de la « musique à danser » : ainsi Rebel et sa démonstration virtuose des genres chorégraphiques ou Telemann ne gardant quant à lui plus que l’esprit de la danse. L’ensemble Salamandre ouvre aussi ce programme à des esthétiques plus lointaines avec une suite de danses moraves ou des musiques sud-américaines - spontanément et évidemment liées à la danse- .Pour illustrer au plus près ces tableaux de fêtes napolitaines, les musiciens inscrivent également à ce programme une suite de tarentelles endiablées et une série de variations sur le thème de "la Follia" . Ces « Folies d’Espagne » - pourtant originaires du Portugal – ont été source d’inspiration pour de très nombreux compositeurs de Lully à Rachmaninov, en passant par Pasquini, Couperin, Corelli, Marin Marais, Vivaldi, CPE Bach, Liszt, Sor, etc. et compositeurs de musiques de films … on en a même retrouvé une version dans un manuscrit de Cetera en Balagne.
Idrîsî ensemble explore les liens entre Est et Ouest, œuvres anciennes et contemporaines, traditions orales et écrites et s’intéresse aux nouvelles manières de chanter la musique médiévale occitane en trouvant des formules, des principes d’intonation et d’ornementation dans le chant Vieux Romain et dans les pratiques orales Méditerranéennes.
Pour ce concert, l’ensemble Idrîsî souhaite redonner vie aux poèmes des dames de la culture troubadour (les trobairitz) dont la musique est presque entièrement perdue. L'approche conventionnelle de ces répertoires est souvent problématique : modes rythmiques, mélodies figées, tempéraments modernes et surtout déclamation et ornementation mortes !
L’emprunt des mélodies entre troubadours était très commun. C’est pourquoi Idrîsî ensemble utilise des mélodies troubadour (parfois choisies par les trobairitz elles-mêmes) et des commandes de compositeurs contemporains pour donner vie aux poèmes de ces dames. Leurs textes sont des témoignages précieux sur les politiques, romances, et coutumes de leur temps et nous offrent une vision plus complète du rôle joué par les hommes et les femmes dans la création de l’héritage Méditerranéen et de la culture Européenne. Idrîsî ensemble explore également le répertoire Carnatique Indien.
Thomas Fournil (direction artistique, composition, arrangement, vielle à roue )Après des études au conservatoire de Corse Henri Tomasi, il a poursuivi en Angleterre ses études musicales à la Guildhall de Londres. Il prépare actuellement un doctorat en composition médiéviste et spectrale avec James Weeks, Julian Anderson, Marcel Pérès et Nye Parry. Il est persuadé de l’importance des répertoires Grecs et Corses pour l’interprétation de la musique européenne médiévale et du chant grégorien aujourd’hui. Ses travaux de recherches l’amènent à associer des principes de cosmologie, calligraphie, géométrie, et musique médiéviste avec une pratique de composition contemporaine, révélant la richesse de notre héritage moderne
Noémie Ducimetière (voix, oud, guitare ) artiste atypique, elle démontre une aisance dans tous les répertoires en tant que compositrice, instrumentiste et chanteuse. Après avoir tourné internationalement entre 2008 et 2015 au sein du groupe ‘Gentle Mystics’, elle a élargi son horizon avec Idrîsî ensemble et à travers la composition pour le cinéma. Son travail pour le documentaire ‘Another News Story’ l’a influencée à débuter le Oud et les modes de musique arabes. Cette année, son nouveau groupe allie rock électronique, musique de l'Est et chants monodiques à l'aide de synthétiseurs, percussions diverses, techniques de chant traditionnel et oud électrique.
Harry Buckoke (vielle) a étudié au China Conservatory, à la University of Cambridge et a reçu un master en Esthétiques de New York University. En tant que joueur de vielle et de violoncelle, Harry maintien un agenda varié en collaborant avec Kontrapunkt, New York Theatre Workshop, Vincas Grybas Festival, Latitude Festival, Wilderness Festival, St George’s Hanover Square, Cadogan Hall, Stroud Green Festival et Birmingham Opera Company. Harry co-dirige l’ensemble Lux Musicae, qui à joué au Brighton Early Music Festival, Beverly Early Music Festival, Utrecht Fringe et à travers l’Irelande. Il a créé The Kennings Project, qui explore de nouvelles manières de déclamer la poésie narrative, et a reçu le RSC et Marlow Society’s Other Prize pour son travail d’écrivain.
Nilufar Habibian (qanun) a étudié la musique classique Européenne et Iranienne au conservatoire de Tehran, ainsi que le qanun sous la supervision de Maliheh Sa’idi. Elle a reçu le premier prix de solo qanun au Student Music Festival en 1996 et à l’International Fajr Music Festival en 1996 et 1997. Elle a ensuite étudié la littérature Française à Tehran, puis la musique Perse avec Grand Maestro Mohammad Reza Lotfi et Majid Derakhshani. Ses études de composition à la Guildhall School of Music & Drama de Londres lui ont permis de collaborer avec de nombreux ensembles tels que Plus Minus, Exaudi et Idrîsî.
Le qanun (ou kanun) est une cithare sur table très répandue dans le monde arabe (à ne pas confondre avec le santour), qui permet d’utiliser des quarts de tons d’une manière flexible grâce à un système de leviers. Il nous donne donc accès à l’ornementation subtile du bassin Méditerranéen.
Une plongée dans le bassin méditerranéen pour mettre en regard chants de troubadours et berceuses corses.
Au cœur de cette rencontre stylistique, on retrouve la femme, mère, épouse, déesse, compositrice ou inspiratrice.
C’est avec émotion que s’établit la filiation musicale entre ces chants distants pourtant de plusieurs siècles. Les mélismes du « vieux romain » (qui allait donner naissance au grégorien) et les inflexions du chant occitan (empreint d’influence mozarabe) résonnent aujourd’hui en particulier dans le chant traditionnel corse.
Si la voix est le vecteur le plus perceptible (depuis les berceuses par lesquelles les grand-mères transmettaient la langue et la culture jusqu’à la polyphonie liturgique) l’usage de l’instrumentarium met en lumière les zones d’influences musicales qui furent une des richesses du moyen-âge.
L’association Clavecin en Corse est heureuse de confier ce programme à des personnalités musicales, Léa Antona pour le « chant corse » et Thomas Fournil pour le « chant des trobairitz».
Un croisement de deux parcours initiés dans notre île, une rencontre culturelle, un partage d’expériences artistiques. Les musiciens de l’ensemble Idrîsî, Léa Antona et le duo Salamandre vous proposent un bel hymne à la femme.
Des mélomanes comblés!
la venue d'un piano-forte de 1828 à Ajaccio était à elle seule un petit événement, mais célébrer de surcroit musicalement la vie de Bonaparte à Napoléon rendait ce rendez-vous culturel mensuel au musée Fesch encore plus attractif et ne pouvait que piquer toute la curiosité des amateurs de musique et de peinture, voire d'histoire.
Imaginez-vous assis au milieu de deux grands tableaux célébrant les batailles Napoléoniennes. Les commentaires judicieux de l'historienne du musée Catherine Cristofari ouvrent le bal et permettent d'emblée d'être au coeur du sujet. Place ensuite aux concertistes, place aux éléments sonores. C'est alors que les tableaux comme des enceintes vivantes vous inondent de notes: coups de canons, cris des soldats, ordres de généraux, cavalcades de chevaux, coups de sabre, plaintes gémissantes...qui naissent, vivent et meurent sous les doigts des concertistes. Tout y était! Jusqu'à un combat naval! jusqu'à la victoire ! jusqu'à la fête marine! ...jusqu'aux danses de salon. l'ombre de l'Empereur planait et savourait cet instant.
Une belle et grande épopée musicale rendue vivante par le talent des deux musiciens Catherine Zimmer-Lorenzi, au clavecin et Alain Roudier au piano-forte, deux instruments qui, loin de s'affronter, montrèrent l'évolution de l'écriture musicale durant cette période. Le très bon choix des oeuvres musicales proposées du 18ème et 19ème siècle permit de qualifier avec justesse la jeunesse du jeune Bonaparte, puis son accession à sa carrière militaire et ses batailles gagnées ou perdues dans cette grande Europe qu'il avait conquis.
Grandeur de l 'histoire, grandeur de la musique, grandeur de la peinture.
Merci!
Les ajacciens présents ont été conquis!
Une bataille illustrée avec brio par l 'association "clavecin en Corse" dans ce précieux partenariat avec le musée Fesch qui attire un public de plus en plus nombreux. Gageons sans crainte que la prochaine soit tout aussi brillante!
Jean-Paul
Les dimanches en musique au Palais Fesch
"De Bonaparte à Napoléon", Dimanche 7 Avril à 16h.
Ce concert proposé par l'association clavecin-en-Corse en partenariat avec le Palais Fesch pour les "dimanches en musique" évoque, en parallèle des portraits de la famille Bonaparte et des tableaux de batailles qui seront commentés, l'évolution de la musique pour clavier de la naissance à la mort de Napoléon. Une promenade musicale qui suit son trajet, de la Corse à Paris et à l'Europe.
Pour illustrer son enfance, alors que la Corse récemment devenue Française après le traité de Versailles est toute emprunte de culture Italienne, on entendra au clavecin une fantaisie faite d'œuvres que sa mère a pu entendre quelques minutes avant sa naissance sur l'orgue italien du 16ème siècle qui était alors à la cathédrale d'Ajaccio où elle assistait à la messe de l'assomption, de "Nanna" qui l'ont peut-être bercé tout petit, et des tarentelles italiennes qui résonnaient dans les rues d'Ajaccio durant son enfance.
Suivra "la victoire d'un combat naval d'une frégate contre plusieurs corsaires réunis" écrite par Michel Corrette l'année où Napoléon est reçu à l'école militaire de Brienne à l'âge de 10 ans, où il dirigeait déjà des batailles…de boules de neige.
Pour illustrer les années durant lesquelles il est sacré Empereur des Français et règne sur l'Europe, nous irons visiter les salons où se jouaient des valses sur les piano-forte qui ont pris la place des clavecins depuis la révolution, avant d'assister à la "bataille de vittoria" qui annonce le début de son déclin. Cette œuvre fût composée par Beethoven en 1813 tout d'abord pour panharmonicon (instrument à clavier qui reproduisait les timbres de la musique militaire), puis orchestre .
la bataille de Vittoria
Nous l'entendrons ici pour la première fois dans une version à 4 mains écrite en 1815, sur un piano-forte Graf de 1828 muni de 4 pédales et d'une cinquième reliée à un tambour ancien qui imitera les coups de canon écrits par Beethoven. Avec ses jeux de luth, de basson, son timbre cuivré mais moins brillant que celui des pianos actuels, ce magnifique instrument appartenant à une collection privée, fera le voyage spécialement depuis le continent. Il nous permettra d' entendre les œuvres de Beethoven et Schubert avec le son, la voix qu'ils imaginaient lorsqu'ils composaient.
piano-forte Graf de 1828
La claveciniste Catherine Zimmer-Lorenzi et le piano-fortiste Alain Roudier se sont retrouvés à la frontière de leur sphère de spécialisation pour aborder cette période charnière pour la musique comme pour la politique, durant laquelle les œuvres étaient souvent écrites "pour clavecin ou piano-forte", et les premiers piano-forte joués par des clavecinistes ayant encore réminiscence du "style baroque", tout en regardant vers un avenir beaucoup plus romantique.
Après des études d'ingénieur, Yves Grollemund suit une formation de musique ancienne à la Schola Cantorum de Bâle, en flûte à bec et traverso.
Tituliaire des certificats d'aptitude de flûte à bec, professeur chargé de direction, directeur 2ème et 1ère catégorie, après 20 ans d'enseignement, il se consacre aujourd'hui à la direction, en tant que directeur adjoint du conservatoire de Corse Henri Tomasi depuis 2006 .
Il a crée et dirigé durant 10 ans l'ensemble Mens Sonoris qui a donné de nombreux concerts et enregistré un CD sur Elisabeth Jacquet de la Guerre, puis l'ensemble Salamandre qui met en regard la musique ancienne et la musique contemporaine, et pour lequel il écrit de nombreuses oeuvres, à la demande de plusieurs festivals (Rieux-Minervois, Aix-en Provence...). Hors de l'influence de tout cursus d'écriture, sa connaissance de l'esthétique baroque et son attirance pour les musique ethniques lui ont permis de créer un langage et un univers musical singuliers.