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airs d'opéra de Rameau-Balbastre-Royer...

Critiques du CD

airs d'opéra de Rameau-Balbastre-Royer...
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 Petit Récapitulatif des critiques reçues par le CD "airs d'opéra accomodés pour clavecin" enregistré par Catherine Zimmer chez l'Encelade 

Amazone:
Même si cet album contient une majorité de pièces composées par Rameau (aux cotés de Rebel, Mondonville et autres "petits" maitres dont "Scarlaty") et se conclut par 3 piéces de Pancrace Royer, il est en fait à classer avant tout au sein de la discographie de Claude Balbastre tant c'est dans son monde que l'on se plonge, le monde de quelqu'un, ouvert sur son temps et qui avait un dont particulier, comme D'Anglebert en son temps pour la transcription idiomatique de piéces de ballet ou d'opéras au clavecin.

On pourrait même dire qu'il était supérieur à Rameau (un ami de Balbastre qui admirait les transcriptions qu'il faisait de ses oeuvres) dans cet exercice de la transcription pour clavecin alors que Rameau semble avoir excellé dans l'exercice inverse, celui d'utiliser le matériau contenu dans ses pièces pour clavecin (y compris celles en concert) pour les adapter à la scène.

Je n'avais pas réussi à me procurer le disque consacré aux transcriptions de Balbastre par Anne Robert (il est maintenant à nouveau disponible à la revente) paru il y a bien longtemps maintenant, peu après son premier album, assez réussi, consacré à son premier (et dernier) livre de clavecin.

Cet excellent album de Catherine Zimmer vient combler ce manque de brillante manière et je me demande bien comment Anne Robert aurait pu mieux faire tant tout me semble réussi, avec notamment ce jeu faussement nonchalant, rêveur, pas sec pour un sous, mais toujours stimulant avec une main qui ne semble jamais raide ce qui donne un magnifique effet de fluidité et de proximité dans une belle simplicité de ton.

On retrouve ici le Balbastre charmeur et aimable des salons parisiens, un compositeur en fait assez conservateur, héritié de la grande tradition francaise de clavecin même s'il a su s'adapter au goûts (et aux changements politiques, notamment après la révolution) de son temps. On sent aussi toujours une dimension populaire, terrienne, un brin "franchouillarde", peut-être hédoniste mais trés sympathique et jamais vulgaire, chez ce compositeur.

Ce premier album du label Encelade est donc une brillante réussite à classer à côté des deux albums de référence de Jean-Patrice Brosse: celui consacré au premier livre de clavecin et celui consacré aux pièces en manuscrits plus tardives.

Les pièces de Pancrace Royer, également très belles, sont quant à elles, intéréssantes sur le point de vue du parrallèle entre ces deux contemporains, sans forcément égaler les performances de William Christie, Mario Raskin ou Christophe Rousset. C'est peut-être ce qui priva cet album, pourtant assez bien recu par la critique, d'une récompense majeure qu'il aurait largement méritée.

Le clavecin, d'aprés Goujon 1749/50, est magnifiquement capté, avec beaucoup de caractère et de définition mais sans dureté. Une belle prise de son qui laisse s'exprimer les aigus cristallins de ce clavecin, qui dans d'autres prise de son (je pense par exemple au second enregistrement Royer de Rousset, au Forqueray de Yannick le Gaillard sur l'original ou à certains volumes de l'intégrale Francois Couperin de Noëlle Spieth), peuvent sonner de facon un peu plus stridente.


Res Musica:


CATHERINE ZIMMER RECRÉE L’OPÉRA BAROQUE AU CLAVECIN

 
À emporterCD

 (1724-1799) : Airs d’opéras de  accommodés pour le clavecin.  (1705-1755) : Trois pièces du premier livre de pièces pour clavecin (1746). , clavecin Martine Argellies d’après Goujon. 1 CD L’encelade ECL 1001. Code barre 3760061142596. Enregistré du 1 au 3 novembre 2010 en l’église de Lévis Saint Nom (Yvelines). Durée totale 76’

 

Voilà un enregistrement qui en décomplexera plus d’un en matière de transcription musicale. De nos jours, on a tendance à trouver cette opération suspecte, capable de dénaturer l’original. Pourtant certains instruments, en particulier ceux à claviers s’y prêtent aisément, et même avec bonheur. L’histoire de la musique est parsemée d’exemples de ce type, depuis les polyphonies de la renaissance, jusqu’aux pièces les plus contemporaines. On en comprend aisément l’intérêt, réduisant à un seul instrument polyphonique toute une pléiade de chanteurs et instrumentistes divers, permettant avec grande économie de faire entendre tout un opéra, parfois dans un espace assez réduit.

Divers claviéristes au XVIII° siècle vont s’adonner sans limites à cette pratique. Jean-Henry d’Anglebert, pour ne citer que l’un des plus grands, et à sa suite le talentueux Balbastre, organiste flamboyant de l’église Saint-Roch à Paris, mais aussi de la cathédrale Notre-Dame. Ce dernier connaitra, grâce à ces postes et son implication au Concert spirituel un vif succès. Soucieux de faire connaître la musique de ses amis compositeurs, dont Rameau natif comme lui de Dijon, Balbastre va réunir diverses adaptations en une quarantaine de pièces regroupant également des œuvres d’autres contemporains. Le travail de Balbastre est remarquable, respectant bien le texte original, et proposant des réductions savamment réalisées. Inventeur quelque part du concert moderne, y compris à l’orgue, Balbastre ouvre la porte à un monde nouveau, bientôt bouleversé par la révolution française. Dernier maitre de musique de Marie-Antoinette, il n’hésita pas à prendre le pas du vent nouveau en composant de célèbres variations sur la Marseillaise et le « ça ira ».
 aborde ce répertoire avec beaucoup de conviction, et nous plonge d’emblée dans cet univers magique du petit opéra de poche. Le jeu est à la fois clair et profond, soutenu par les couleurs d’un magnifique clavecin français, copie de Goujon, réalisé par Martine Argellies, facteur de clavecin installée à Montpellier. Nous entendons là un remarquable spécimen, digne des plus beaux, coloré et fruité à souhait. La prise de son très fouillée, analyse les moindres subtilités du texte, de l’instrument, et du toucher de la claveciniste.

Voici une très belle approche de ce monde si particulier d’une époque étrange, semblant bien s’accrocher à son temps et préfigurant pourtant grandement l’avenir, par l’écriture assez avant-gardiste de Rameau.
En complément de programme, Catherine Zimmer nous offre trois pièces de Pancrace Royer, lui aussi célèbre musicien, ici présenté dans ses propres transcriptions, tirées de ses propres opéras. La démarche est ici quelque peu différente, l’auteur prenant d’avantage de libertés entre l’original et sa réduction au clavier. Ce disque nous montre d’étranges pratiques, où la musique revisitée et présentée autrement, en sort belle et assurément parée d’autres atours.
www.resmusica.com/2012/01/13/catherine-zimmer-recree-l%E2%80%99opera-baroque-au-clavecin/



 Sur le site Allemand " alte-musik" où il est comparé aux meilleures versions de la marche des Scythes de  Royer enregistrées à ce jour par Skip Sempé, Christophe Rousset et William Christie.


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4

Dienstag, 10. April 2012, 15:38

 

Catherine Zimmer hat auf dieser CD zwar nur drei Stücke von Royer hinzugefügt, die ansonsten Balbastre gewidmet ist, um einen Vergleich zu den unterschiedlichen Arten beider Komponisten, Opernstücke zu Cembalomusik zu machen, zu ermöglichen - aber sie spielt sie so gut, dass es Appetit auf mehr macht, das ist vielleicht die beste Version von allen bisher erschienenen des Marche des Scythes:

"The moment you declare a set of ideas to be immune from criticism, satire, derision, or contempt, freedom of thought becomes impossible.” ― Salman Rushdie



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22

Dienstag, 10. April 2012, 09:48

 

In Paris wird ein Manuskript mit 48 Stücken aufbewahrt, die fast alle von Balbastre geschrieben wurden:



Ausgewählte Stücke aus mehreren Manuskripten, die Balbastre zugeordnet werden, sind gelegentlich auch eingespielt worden, so von Jean-Patrice Brosse und Elizabeth Farr. Die neuste Aufnahme entstand im November 2010. Catherine Zimmer hat auf dem von Martine Argellies für sie angefertigten Nachbau des berühmten Goujon-Cembalo in Paris vor allem die Transskriptionen von Stücken aus Opern herausgesucht, ziemlich genau die Hälfte des Pariser Manuskripts:

 

Das Titelbild der CD ist etwas irreführend, denn bis auf die letzten drei Stücke von Royer stammt alles von Balbastre, auch wenn die Transskriptionen von Stücken aus Opern von Rameau und Mondonville den Löwenanteil ausmachen. Immerhin vier der Vorlagen stammen von Mondonville - dessen Namen hätte man dann auch abdrucken können. Balbastres Name hätte an erster Stelle stehen müssen .....

Balbastres Operntransskriptionen sind völlig anders geartet als Rameaus eigene - zur Struktur von dessen Stücken bald mehr im Thread über dessen Pièces de clavecin. Balbastre hält sich ziemlich an die Vorlagen und macht sehr cembalistische, technisch ziemlich anspruchsvolle und die klanglichen Möglichkeiten der Instrumente voll ausnutzende Stücke daraus, von nicht unbeträchtlichem Unterhaltunsgwert. Dieses Genre wird meiner Ansicht nach immer noch unterschätzt - es war damals die wichtigste Verbreitungsform von Musik aus Opern usw.. für den Liebhaber, z.T. die erste Form der Publikation (wer konnte schon etwas mit einer Opernpartitur anfangen?). Wenn die Stücke dann noch von so großer Musikalität sind wie diese Bearbeitungen von Balbastre oder von Stücken Händels, die weit verbreitet waren, oft von den Komponisten selbst gefertigt wurden (s. Rameau oder Gemininani), bleibt eigentlich nicht viel zu wünschen übrig - erst recht nicht, wenn jemand das alles so toll spielt wie Catherine Zimmer. Man wittert Bühnenluft, spürt die orchestrale Dimension der Musik durch den geschickten Einsatz der Klangmöglichkeiten des Goujon-Cembalos - dafür waren diese vielen Registrierungsmöglichkeiten gedacht! Balbastre hat seinen Rameau sehr gut gekannt, musikalisch wie persönlich, und ihn kongenial umgesetzt. 

Nebenbei findet sich da auch ein Air de Scarlaty - Balbastres Version der Sonate K.95 von Domenico Scarlatti - auch diese waren also in Frankreich seit den ersten Londoner Drucken bekannt.

Eine sehr empfehlenswerte CD, die nebenbei auch den Einfluss anderer Musikgenres auf die Cembalomusik verdeutlicht. Die offensichtlich von Balbastre selbst stammenden Kompositionen könnten ebensogut Opernarien oder -Tanzeinlagen gewesen sein, so wie sie klingen.
"The moment you declare a set of ideas to be immune from criticism, satire, derision, or contempt, freedom of thought becomes impossible.” ― Salman Rushdie
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http://www.alte-musik-forum.de/index.php?page=Thread&threadID=241 ( Balbastre, page 22)




   Sur le site "musica Dei donum" où il est critiqué en compagnie du CD de transcriptions pour deux clavecins de Pierre Hantaï et Skip Sempé "Symphonie à deux clavecins":
 

musica Dei donum




 

CD reviews






Harpsichord transcriptions from the French Baroque

[I] Jean-Philippe RAMEAU (1683 - 1764): "Symphonies à deux clavecins"
Pierre Hantaï, Skip Sempé, harpsichord
rec: July & Dec 2011, Arras, Théâtre
Mirare - MIR 164 (© 2013) (74'45") 
Liner-notes: E/D/F 
Cover & track-list 

[in order of appearance]
Les Indes Galantes, 1735: Ouverture; Musette en rondeau; Menuets; Tambourins; Platée, 1745: Musette; Les Indes Galantes, 1735: Air pour les Polonois; Air pour les Esclaves africains;Zoroastre, 1749: Menuet en rondeau; Dardanus, 1739: Chaconne; Pièces de clavecin, 1728 & Zoroastre, 1749: Sarabande; Les Paladins, 1757: Air très gay; Les Indes Galantes, 1735: Gavotte; Air pour les Bostangis; Pigmalion, 1747: Ouverture; Hippolyte et Aricie, 1733: Menuet; Pièces de clavecin en concerts, 1741: L'Agaçante; Dardanus, 1739: Prélude; Pièces de clavecin, 1724 & Les Fêtes d'Hébé, 1737: Tambourins en rondeau; Platée, 1745: Menuets dans le goût de la vièle; Pièces de clavecin en concerts, 1741: La Pantomime; L'Indiscrète;Dardanus, 1739: Air tendre en duo; Pièces de clavecin, 1728 & Les Indes Galantes, 1735: Les Sauvages; Pièces de clavecin en concerts, 1741: La Timide; Dardanus, 1739: Tambourins; Prélude; Les Indes Galantes, 1735: Chaconne; Les Paladins, 1757: Gavotte un peu lente; Pièces de clavecin en concerts, 1741: La Marais 

[II] "Rameau, Balbastre, Royer - 'Airs d'opéra accommodés pour le clavecin'"
Catherine Zimmer, harpsichord
rec: Nov 1 - 3, 2010, Lévis Saint Nom (Yvelines), Eglise Notre-Dame-de-la-Roche
L'Encelade - ECL1001 (© 2011) (76'21") 
Liner-notes: E/F 
Cover & track-list 
Score Royer 

[in order of appearance]
Claude-Bénigne BALBASTRE (1724-1799): Ouverture de Pigmalion (Rameau); Air de M. Balbastre; Air de M. Mondonville; Gavotte de M. Rebel. gayement 
Air de l'Echo; Air de Scarlaty (D. Scarlatti, Sonata in C, K 95); Les petits marteaux de M. Rameau 
Air de l'Ouverture des Paladins. gayement (Rameau); Air de On ne s'avise jamais de tout. amoroso (Monsigny); Pantomime de Pigmalion (Marche; Rameau); Gavotte graçieuse; Menuet de Dindell; Giga. gayement (Pantomime from Pigmalion, Rameau); Menuet de M. Balbastre; Contredanse (Pigmalion, Rameau); Air de Délie de M. Ferrand fermier général (Air pour les suivants de l'Amour from Zélie); Contredanse de Platée (Prologue, Rameau) 
Musette du carnaval du Parnasse (Mondonville); Gavotte de Dardanus (Rameau); Gavotte de Titon et l'Aurore (Mondonville); Aria del Signor Degiardino; Rondeau de M. Rebel; Gavotte de M. Rebel. gracieusement; Gavotte de Titon et l'Aurore (Air, Mondonville); Allemande de M. Balbastre 
Joseph-Nicolas-Pancrace ROYER (1705-1755): Allemande (Marche pour le sacrifice, Pouvoir de l'Amour); La Sensible; La Marche des Scythes (Airs pour les turcs en rondeau, Zaïde) 

Sources: Joseph-Nicolas-Pancrace Royer, Premier Livre de pièces pour clavecin, 1746; Claude-Bénigne Balbastre, Recueil d'airs choisis de plusieurs opéras accommodés pour le clavecin, [n.d.] 

One musical genre has always been and is still very popular: the arrangement or transcription of compositions for other scorings than for which they were originally intended. We know such pieces from the renaissance period when vocal items were given instrumental performances. This practice is continued in the decades around 1600 when madrigals, chansons or motets were the subject of diminutions for various instruments. Keyboard arrangements have always enjoyed great popularity: from the renaissance the Buxheimer Orgelbuch is the most famous example of a collection of vocal pieces arranged or transcribed for a keyboard instrument. 

The material which is the subject of the present discs is not fundamentally different from what the Buxheimer Orgelbuch includes. The main difference is the character of the material which is arranged. The largest part of the programme on both discs is devoted to arrangements of pieces from French operas. The tradition of transcribing fragments from operas - especially instrumental movements - dates from the late 17th century, when Jean Henry d'Anglebert transcribed dances from operas by Lully for the harpsichord. This habit further developed in the 18th century and leads to the arrangements by Claude-Bénigne Balbastre which Catherine Zimmer has chosen. It seems to have been an almost exclusively French tradition. I am not aware of any transcriptions of pieces from Italian operas of the 17th or early 18th century. This is probably due to the fact that they hardly included any instrumental movements. The most famous transcriptions of pieces from Italian operas were produced in England, where especially William Babell made a name for himself with arrangements of arias and instrumental pieces from Handel's operas. 

Balbastre was a virtuosic performer at the organ and the harpsichord. He used to play opera transcriptions at the organ, even in church, and once played the overture from Rameau's opera Pigmalion at the harpsichord at the castle of Alexandre Jean Joseph Le Riche de La Pouplinière, Rameau's patron. That was no coincidence. Balbastre and Rameau knew each other very well: they were both from Dijon, and the two families were musically connected. Balbastre received organ lessons from Claude, Jean-Philippe's younger brother and then succeeded him as organist of Saint Etienne in Dijon. Balbastre was a great admirer of Rameau: Charles Burney reports that he had included him in the painting at the inside of the lid of his harpsichord. It was Rameau who introduced Balbastre in the music circles in Paris. He also gave him transcriptions of some of his works. 

That is not surprising: Rameau himself indicated that music from his operas could be performed at the harpsichord. He even published 30 pieces from Les Indes Galantes on two staves, and divided into four concerts, explicitly intended to be played at the harpsichord. In Rameau's case the connection between opera and keyboard music is close anyway: he started his career as an opera composer rather late and at that time he had already written and published a considerable corpus of keyboard music. Various pieces from these collections later turned up as instrumental movements in his operas. 

Rameau soon developed into the most important opera composers of his time. This is another explanation that his music was the subject of arrangements. It is not just music from his operas which was played at the harpsichord. Some of his music was explicitly intended for either harpsichord solo or for keyboard with additional instruments. That goes especially for the well-known Pièces de clavecin en concerts. Pierre Hantaï and Skip Sempé have included various movements from this collection in their programme. They also have selected pieces from various operas, Les Indes Galantes and several others. In the latter case they have made transcriptions of their own according to Rameau's own models. The difference with Catherine Zimmer's disc is that Hantaï and Sempé have opted for performances on two harpsichords. In his liner-notes Dennis Collins mentions various examples of pieces which are suggested by composers to be performed at two harpsichords. In other cases the music itself strongly suggests the use of two keyboards. 

The way the music is divided over the two harpsichords is different. "When they are not playing in trio texture, the two harpsichords may also engage in dialogue (...), play turn about (...), play with one as 'soloist' accompanied by a 'basso continuo' on the other (...), or even play in unison (...), producing a reinforced 'plein jeu' effect, or indeed transform a succession of chords into a veritable unmeasured prelude (...)". Obviously the effect of this whole approach is heavily dependent on the creativity of the performers. There is no lack of that here. The performances are very engaging, and in addition to the gorgeous sound of the two harpsichords, one is time and again struck by the way the music - which lovers of Rameau's music will easily recognize - is realized here. I usually listen to music through headphones, and it this case this adds something as one can hear the various forms of interplay between the two harpsichords through the two channels. The recording is such that the split between the channels is not too strict. 

Catherine Zimmer plays a selection from the Airs d'opéra accomodés pour le clavecin by Balbastre. The collection has more to offer than the title suggests. "There are forty arias by French composers and two compositions by Italian composers, and other music pieces including a trio and a sonata copied by another hand". One of the Italian pieces is the Air de Scarlaty, actually the Sonata in C (K 95) by Domenico Scarlatti. The other one is the Aria del Signor Degiardino, probably referring to Felice (de) Giardini, an Italian composer of French descent. 

The titles sometimes differ from the originals; in the tracklist one finds the original titles between brackets. Balbastre not only transcribed pieces by Rameau, but also by other composers. Some of them are hardly known. That goes especially for Joseph-Hyacinthe Ferrand, a cousin of Madame de Pompadour, one of Louis XV's mistresses. I couldn't find anything substantial about his compositional activities; he has no entry in New Grove. Pierre-Alexandre Monsigny (1729-1817) was a French composer of mostly comic operas. The identity of the composer referred to as 'Dindell' seems impossible to track down. 

The addition of three pieces by Joseph-Nicolas-Pancrace Royer makes much sense. He was a prominent composer of operas; several of them have been lost. He has became mainly known for his Premier Livre de pièces pour clavecin which was printed in 1746. Several of these are his own transcriptions of pieces from his opera Zaïde and from Le pouvoir de l'amour, a ballet héroïque. His style is just as spectacular and extraverted as Balbastre's. 

Whether one appreciates this kind of repertoire is a matter of taste. If one listens to Balbastre's transcriptions and especially his own compositions, for instance the Allemande de M. Balbastre, one can easily imagine that some consider him as a representative of a period of decline in the history of the French harpsichord school. Musically speaking the disc by Hantaï and Sempé is the most satisfying and enjoyable. Historically Catherine Zimmer's disc is highly interesting and intriguing. She doesn't show any restraint in her interpretation, and that is absolutely right. Only this way the true character of Balbastre's transcriptions and original compositions is revealed. 

Lovers of French harpsichord music won't like to miss either of them. Admirers of Rameau's music will certainly be especially interested by these two releases. 

Johan van Veen (© 2014) 
http://www.musica-dei-donum.org/cd_reviews/Mirare_MIR164_Encelade_ECL1001.html 




Mais aussi sur : 
Muse baroque:

De l’opéra au clavecin, étonnantes transpositions baroques

Muse4
31 décembre, 2011

« AIRS D’OPÉRA ACCOMMODÉS POUR LE CLAVECIN »

Claude BALBASTRE (1724 – 1799) : « Recueil d’airs choisis de plusieurs opéras accomodés par le clavecin par M. Balbastre »

 

Liste des extraits

 

 

Joseph-Nicolas-Pancrace ROYER (1705 – 1735) : « Premier Livre de pièces pour clavecin »

 

Liste des extraits

 

 

Catherine Zimmer (Clavecin)

76′, Encelade 2011 (enregistré en novembre 2010 en l’église de Lévis Saint-Nom [Yvelines]) 

 

 

Nous avions eu l’occasion de rendre compte, il y a quelques mois, du jeu virtuose de Catherine Zimmer au sein de l’ensemble Salamandre dans une petite église du sud de la Corse. La plupart des pièces jouées étaient reprises d’un enregistrement récemment paru sous le label Encelade, spécialisé dans le registre pour clavier, dont nous saluons ici la récente création. Exhumé de la Bibliothèque Nationale par Yves Grollemund, le « Recueil d’airs choisis de plusieurs opéras accomodés pour le clavecin » (sic) de Claude Balbastre, qui fut organiste de Saint-Roch durant la seconde moitié du XVIIIème siècle. D’origine dijonnaise comme Rameau, Balbastre vouait une grande admiration à son illustre aîné, au point de l’avoir fait représenter en portrait à l’intérieur du couvercle de son clavecin, au milieu des décors de Castor et Pollux, comme le voyageur musicien Charles Burney put en témoigner à la suite d’une visite qu’il lui rendit vers 1770.

Il n’empêche, vouloir transposer pour le clavecin, à la sécheresse proverbiale, des airs ou les parties orchestrales d’un opéra peut sembler relever de la gageure. Cet exercice était pourtant très demandé par les publics, notamment de province, qui n’avaient pas accès à des formations musicales aussi riches que celles de la Cour, ou de Paris. Pour les auteurs lyriques, ces reprises destinées à un instrument largement répandu étaient en quelque sorte une consécration du succès, l’assurance (en l’absence des « hit-parades » radiophoniques modernes…) que leurs morceaux seraient connus et diffusés auprès d’un large public, et non limités à une élite parisienne. Voire, car une exécution à peu près satisfaisante des morceaux de ce « Recueil » nécessite une dextérité au clavier qui ne devait pas être à la portée du premier amateur venu…Et pourtant ces transpositions se révèlent d’une efficacité musicale assez surprenante, en ce sens qu’elles agissent un peu comme un révélateur, un amplificateur des qualités musicales des compositeurs : la verve et la richesse des pages de Rameau, les orchestrations soignées et savantes de Mondonville, empreintes d’un peu de préciosité, y apparaissent avec plus de force. Rendons donc grâce à Claude Balbastre d’avoir su saisir la « substantifique moëlle » de ces compositions pour mieux les « accomoder » (comme il le dit lui-même) au clavecin. On peut aussi noter que quelques pièces ont changé d’appellation au passage, et c’est pourquoi nous avons précisé, en regard de chaque morceau, l’intitulé initial lorsqu’il était différent.

Un peu différente a été la démarche de Royer, puisque les pièces transposées sont tirées de ses propres créations. Certes la Marche des Scythes se réclame de l’ « Air pour les turcs en Rondeau » de Rameau dans Zaïde, mais elle constitue une véritable réécriture de l’œuvre originale, culminant en un morceau d’une virtuosité étourdissante au clavecin qui fit sa propre réputation auprès des contemporains.

S’appuyant sur un clavecin recréé par Martine Argellies (d’après un modèle de Goujon conservé au Musée de la Musique à Paris), Catherine Zimmer nous promène avec bonheur dans ce répertoire pour amateurs avertis. On ne pourra évidemment citer chaque morceau, certains étant du reste très courts, comme la Contredanse tirée du Prologue de Platée. Pour commencer par les pièces inspirées de Rameau, on notera plus particulièrement l’ouverture de Pigmalion, dont les notes précises et les accords animés écartent d’emblée tout sentiment d’ennui qui pourrait naître de la perspective d’un long concert au clavecin, le tourbillon sans faille de l’ouverture des Paladins, la lumineuse Pantomine extraite de la Marche de Pigmalion, ainsi que les riches accords de la Gigue (extraite de la Pantomine du même), et la Contredanse aux accents vigoureux, pour clore sur le ryhtme échevelé de la Gavotte deDardanus.

D’après Mondonville on appréciera les pages tirées de Titon et l’Aurore, notamment les deux Gavottes, empreintes d’une savante sophistication. Mettons aussi en exergue « l’air de M. Scarlaty (sic) » surprenante transposition de la sonate K 95 du compositeur napolitain, à la déconcertante profusion d’ornements, qui nous donne probablement une indication indirecte sur la manière dont les Français interprétaient cette musique à l’époque. Citons aussi les deux morceaux contrastés tirés de Rebel, un Rondeau aux accents incisifs et une Gavotte majestueuse. N’oublions pas enfin les reprises de pièces de Balbastre lui-même : son « air » nonchalant, son aimable Menuet, et surtout son Allemande endiablée où le clavecin de Catherine Zimmer virevolte sans désemparer !

Les trois pièces de Royer illustrent des facettes bien différentes de ce compositeur né à Turin qui fit sa carrière à Paris : l’Allemande aux accents graves et vigoureux, une Sensible dont la sensibilité et l’abandon semblent déjà préfigurer le romantisme, et enfin la redoutable Marche des Scythes, tourbillon éperdu jusqu’à la rupture, qui s’interrompt régulièrement pour en retirer une nouvelle énergie jusqu’à l’explosion finale.

Même si le toucher est parfois un peu sec, le jeu animé de Catherine Zimmer redonne vie avec bonheur à ces pièces mal connues du répertoire, avec une aisance remarquable dans les passages les plus difficiles. Avis aux internautes amateurs d’opéra et-ou- de clavecin…

Bruno Maury

Technique : prise de son dynamique mais légèrement réverbérante.

www.musebaroque.fr/Critiques/balbastre_zimmer.htm 




Et  dans  les  journaux anglais spécialisés:
Early music rewev:

files/critique_CD_Balbastre_early_music.pdf 


 Le journal des presses d'Oxford "Early music", dans un aricle réunissant les  CD de musique française sortis ces dernières année:

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D'autre part, Il en a été présenté des extraits sur France Musique lors de  sa sortie,

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puis dans l'émission "musique en regard" du samedi 9 Juin 2012 où la transcription pour clavecin de l'ouverture de Pigamlion de Rameau a été mise en regard de sa version orchestrale jouée par "la petite bande" dirigée par Sigiswald Kuïjken,

et également dans l'émission "Rameau de printemps"

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Depuis lors, des extraits du Cd sont régulièrement programmés sur les ondes en France et à l'étranger lors d'émissions consacrées à  Jean-Philippe Rameau ou Claude Bénine Balbastre.

 Il fait l'objet actuellement d'une  mise en  scène par la   chorégraphe québecquoise Marie-Nathalie Lacoursière qui a été crée  en Juin 2013 .

www.youtube.com/watch


Le CD  est   en vente sur le site de l'Encelade, auprès d'autres raretés enregistrées depuis par ce précieux label, et dans tous les sites de vente habituels:
 
http://www.encelade.net/index.php/fr/hikashop-menu-for-products-listing/product/4-airs-d-opera-accommodes-pour-le-clavecin

 

Par Perle baroque • Critiques • Dimanche 07/10/2012 • 0 commentaires  • Lu 1998 fois • Version imprimable

            4 concerts gratuits ont eu lieu ce 1er semestre dans le Salon de musique, 4 soirées qui ont laissé des souvenirs enthousiastes.... preuve en est cet article dans les colonnes de Corse Matin du 1er juin.

             La saison va continuer, avec notamment cet été le récital de Sandrine Luigi à Sainte Marie Sicché le 6 août, concert produit par Clavecin en Corse.

bon été à toutes et tous
au plaisir de partager de nouvelles découvertes musicales... et de bons moments conviviaux
yves


Par Yves Grollemund • Critiques • Samedi 03/06/2017 • 0 commentaires  • Lu 544 fois • Version imprimable