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de Bonaparte à Napoléon

Par Yves Grollemund • concerts • Dimanche 17/03/2019 • 0 commentaires • Version imprimable

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Les dimanches en musique au Palais Fesch

"De Bonaparte à Napoléon", Dimanche 7 Avril à 16h.

                Ce concert proposé par l'association clavecin-en-Corse en partenariat avec le Palais Fesch pour les "dimanches en musique" évoque, en parallèle des portraits de la famille Bonaparte et des tableaux de  batailles qui seront commentés, l'évolution de la musique pour clavier de la naissance à la mort de Napoléon. Une promenade musicale qui suit son trajet, de la Corse à Paris et à l'Europe.

                Pour illustrer son enfance, alors que la Corse récemment devenue Française après le traité de Versailles est toute emprunte de culture Italienne, on entendra au clavecin une fantaisie faite d'œuvres que sa mère a pu entendre quelques minutes avant sa  naissance sur l'orgue italien du 16ème siècle qui était alors à la cathédrale d'Ajaccio où elle assistait à la messe de l'assomption,  de "Nanna" qui l'ont peut-être bercé tout petit,  et des  tarentelles italiennes qui résonnaient dans les rues d'Ajaccio durant son enfance.

                Suivra  "la victoire d'un combat naval d'une frégate contre plusieurs corsaires réunis" écrite par Michel Corrette l'année où Napoléon est reçu à l'école militaire de Brienne à l'âge de 10 ans, où il dirigeait déjà des batailles…de boules de neige.

                Pour illustrer les années durant lesquelles il est sacré Empereur des Français et règne sur l'Europe, nous  irons visiter les salons où se jouaient des valses sur les piano-forte  qui ont   pris la place des clavecins depuis la révolution, avant d'assister à la   "bataille de vittoria" qui annonce le début de son déclin. Cette œuvre fût composée par Beethoven en 1813 tout d'abord pour panharmonicon (instrument à clavier qui reproduisait les timbres de la musique militaire), puis orchestre .

la bataille de Vittoria 

Nous l'entendrons ici pour la première fois dans une version à 4 mains écrite en  1815, sur un piano-forte Graf de 1828 muni de 4 pédales et d'une cinquième reliée à un  tambour ancien qui imitera les coups de canon écrits par Beethoven. Avec ses jeux de luth, de basson, son timbre  cuivré mais moins brillant que celui des pianos actuels, ce magnifique  instrument appartenant à une collection privée, fera le voyage spécialement depuis le continent. Il nous permettra d' entendre les œuvres de  Beethoven et Schubert avec le son, la voix  qu'ils imaginaient lorsqu'ils composaient.
 

piano-forte Graf de 1828    

 

                La  claveciniste Catherine Zimmer-Lorenzi et le  piano-fortiste Alain Roudier se sont retrouvés à la frontière de leur sphère de spécialisation pour aborder cette période charnière pour la musique comme pour la politique, durant laquelle les œuvres étaient souvent écrites "pour clavecin ou piano-forte", et les premiers piano-forte  joués par des clavecinistes  ayant encore  réminiscence du  "style baroque", tout en regardant vers un avenir beaucoup plus romantique.

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